Des bienfaits à la pelle

بسم الله الرحمن الرحيم

Au nom de Dieu, le Miséricordieux le Tout Miséricordieux

Louange à Dieu Seigneur des mondes. Paix et Salut soient sur notre prophète Mohammed, ses proches et ses compagnons, ainsi que sur tous les prophètes qui ont été élus par Dieu pour nous transmettre Sa divine parole.

Lorsque Moïse suggéra à son peuple de s’auto condamner à mort pour se faire pardonner ses péchés, certains israélites s’exécutèrent mais la plupart dédaignèrent sa suggestion et persistèrent dans l’égarement. Il prit alors l’initiative d’élire soixante dix hommes parmi les plus pieux et les emmena à la rencontre du divin pour leur prouver sa bonne foi et pour qu’ils puissent, une fois revenus vers leurs pairs, être témoins de ce qu’ils ont vu ou entendu. Mais malheureusement, même les soixante dix élus ne furent pas au niveau de la confiance mise en eux. Dieu dit dans le verset n°54 du chapitre de la génisse :


وَإِذْ قُلْتُمْ يَا مُوسَى لَن نُّؤْمِنَ لَكَ حَتَّى نَرَى اللهَ جَهْرَةً فَأَخَذَتْكُمُ الصَّاعِقَةُ وَأَنتُمْ تَنظُرُونَ (55) ثُمَّ بَعَثْنَاكُم مِّن بَعْدِ مَوْتِكُمْ لَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ (56)

55. Et lorsque vous dites : ô Moïse, nous ne te croirons que si nous voyons Allah en toute clarté ! La foudre s’abattit alors sur vous tandis que vous étiez en plein éveil. 56. Puis Nous vous ressuscitâmes après votre mort afin que vous soyez reconnaissants.

C’était là le comble de l’arrogance et/ou de la mécréance. Ils furent donc frappés par la foudre en guise de punition et moururent. Peu après ils revinrent à la vie, sur la demande de Moïse, et continuèrent à bénéficier des bienfaits divins comme preuve de la Bonté divine illimitée à leur égard ! Ainsi..


وَظَلَّلْنَا عَلَيْكُمُ الْغَمَامَ وَأَنزَلْنَا عَلَيْكُمُ الْمَنَّ وَالسَّلْوَى كُلُواْ مِن طَيِّبَاتِ مَا رَزَقْنَاكُمْ وَمَا ظَلَمُونَا وَلَكِن كَانُواْ أَنفُسَهُمْ يَظْلِمُونَ (57)

57. Et Nous vous couvrîmes de l’ombre d’un nuage, et fîmes descendre sur vous la manne et les cailles : mangez des délices que Nous vous avons attribués ! Ce n’est pas à Nous qu’ils firent du tort, mais ils se firent tort à eux-mêmes.

Cela se passait durant les quarante années d’errance dans le désert du Sinaï. Lorsqu’ils furent abattus par la chaleur du soleil, Allah les combla spécialement de nuages destinés à leur faire de l’ombre et leur procura de quoi se restaurer. En effet, de façon tout à fait providentielle, ils furent approvisionnés en viande de caille en quantité suffisante pour les nourrir tous ensemble. Ils reçurent aussi une exsudation sucrée d’origine végétale, appelée la manne, qu’ils utilisèrent pour agrémenter leur repas. En fait, c’est lorsqu’ils demandèrent à Moïse de leur procurer du pain et de la viande, ne supportant plus se nourrir uniquement du lait de leur bétail et des végétaux qu’ils trouvaient sur le chemin, qu’il se mit à tomber du ciel de la manne de bon matin et des cailles venaient jusqu’à portée de main en fin de journée s’offrir à eux. Ainsi ne leur restait-il plus qu’à se servir et à manger à leur faim et à en remercier Dieu. Malheureusement pour eux, ils ne cessèrent de se lamenter et d’en redemander toujours un peu plus. Ce à quoi il sera fait allusion plus loin dans le verset n°59 ! Toujours est-il qu’en se comportant de la sorte, ils ne faisaient qu’enfoncer le clou de plus belle. Dieu soit-Il exalté, ne pouvait continuer à accepter leur ingratitude infinie. Le mal qu’ils avaient fait allait forcément se retourner contre eux un jour. Mais en attendant cela, la liste des bienfaits divins qui leur avaient été accordés n’était pas prête de prendre fin. Dieu dit dans le verset n°57 :


وَإِذْ قُلْنَا ادْخُلُواْ هَذِهِ الْقَرْيَةَ فَكُلُواْ مِنْهَا حَيْثُ شِئْتُمْ رَغَداً وَادْخُلُواْ الْبَابَ سُجَّداً وَقُولُواْ حِطَّةٌ يُغْفَرْ لَكُمْ خَطَايَاكُمْ وَسَنَزِيدُ الْمُحْسِنِينَ (58)

58. Et lorsque Nous dîmes : « pénétrez donc cette cité, et mangez-y à l’envie, de là où il vous plaira; mais franchissez toutefois la porte courbés, en demandant la charité; Nous vous pardonnerons alors vos fautes et donnerons davantage aux plus vertueux parmi vous ».

La ville ici n’est autre que Jérusalem patrie première de Jacob . Dieu la leur offrit une première fois, alors qu’elle était occupée par un peuple de géants, mais ils ne voulurent pas combattre pour la récupérer ! C’était bien avant l’errance dans le désert lorsqu’ils y arrivèrent en compagnie de Moïse. Devant leur refus de combattre, ils errèrent quarante années dans le Sinaï, durant lesquels, et malgré tout, ils furent comblés des bienfaits déjà cités. Puis au décours de cette période, la génération de ceux qui avaient adoré le veau avait disparu. Une nouvelle ère devait voir le jour. Les enfants d’Israël qui étaient encore plus nombreux qu’auparavant, revinrent alors vers la ville sainte, mais cette fois-ci en compagnie de Josué, et c’est alors qu’elle leur fut offerte sur un plateau d’argent. Durant la bataille qui avait eu lieu un vendredi, le soleil s’apprêtait à se coucher. Josué craignit alors de voir la victoire lui échapper en raison du shabbat qui pointait à l’horizon et qui signifiait pour eux l’impossibilité de poursuivre la lutte. Mais la magnificence d’Allah allait une nouvelle fois se manifester sous forme d’un miracle qui fit que la journée se prolongea exceptionnellement. Le coucher du soleil intervint ce jour là en retard afin qu’ils puissent sceller leur victoire définitivement ! Une fois celle-ci acquise, il leur fut demander, avant de rentrer dans la ville et d’accéder à ses richesses, de rendre grâce au Seigneur en faisant preuve d’humilité et en se prosternant, tout en Lui demandant de leur pardonner leurs péchés passés. Mais rien n’y fit, ils ne se prosternèrent guère. Ils firent exactement le contraire de ce qui leur avait été recommandé. Ils refusèrent d’implorer le pardon divin en guise de remerciement pour la victoire qui leur avait été accordée et ne tinrent pas du tout compte de la promesse divine selon laquelle les bienfaisants seraient comblés davantage. C’est ainsi que Dieu signifie dans ce sillage :


فَبَدَّلَ الَّذِينَ ظَلَمُواْ قَوْلاً غَيْرَ الَّذِي قِيلَ لَهُمْ فَأَنزَلْنَا عَلَى الَّذِينَ ظَلَمُواْ رِجْزاً مِّنَ السَّمَاء بِمَا كَانُواْ يَفْسُقُونَ (59)

59. Mais, à ces paroles, les prévaricateurs en substituèrent d’autres. Nous infligeâmes alors aux injustes un châtiment céleste pour leur conduite perverse.

En effet selon de nombreuses sources concordantes, au lieu de demander la rémission de leurs péchés et le pardon divin, ils s’obstinèrent à substituer aux paroles qu’ils étaient censés prononcer d’autres chargées d’irrespect et pleines de moqueries, ce qui leur valut d’être atteint par le châtiment précité dont la nature n’est toutefois pas précisée. Tel est le sort de tout pervers. A bon entendeur salut !

S'élever avec le Coran