Quand ils cohabitent, les époux peuvent le faire librement pour peu que le coït ait lieu là où il est permis. Dieu est Omniscient et connaît ceux qui transgressent Ses lois. Il faut donc le craindre et s’atteler à faire du bien tout en étant pieux et décent envers Lui. Entre autres, il faut se garder de jurer par Allah n’importe quand, n’importe comment !

وَلا تَجْعَلُوا اللَّهَ عُرْضَةً لأَيْمَانِكُمْ أَنْ تَبَرُّوا وَتَتَّقُوا وَتُصْلِحُوا بَيْنَ النَّاسِ وَاللَّهُ سَمِيعٌ عَلِيمٌ (222)
222. Et ne faites pas d’Allah une parade dans vos serments, pour vous dispenser de faire le bien, d’être pieux ou de réconcilier les gens. Allah est Audient et Omniscient.

Le fait est que certains prenaient pour prétexte d’avoir fait serment pour se désengager par rapport à une bonne action qu’ils envisageaient de faire. Or un serment ne doit pas contrer une bonne action que l’on fait en routine. Il est préférable de se défaire de son serment plutôt que de s’interdire une action uniquement parce que l’on a juré de ne plus la faire. Autrement dit, il est déconseillé de jurer par Dieu dans un moment de colère alors qu’on risque de le regretter, et de devoir revenir sur son serment, comme qui dirait par exemple je jure par Allah de ne plus jamais être pieux ou encore de ne jamais me réconcilier avec untel ! Il est plus sensé de se retenir et bien réfléchir avant de jurer, car Allah comptabilise tout. Néanmoins parfois, certaines personnes, jurent innocemment par simple abus de langage, Allah ne leur tient pas rigueur car Clément et Pardonneur.

لا يُؤَاخِذُكُمْ اللَّهُ بِاللَّغْوِ فِي أَيْمَانِكُمْ وَلَكِنْ يُؤَاخِذُكُمْ بِمَا كَسَبَتْ قُلُوبُكُمْ وَاللَّهُ غَفُورٌ حَلِيمٌ (223)
223. Allah ne vous impose pas d’honorer les expressions gratuites dont vous usez dans vos serments ; Il vous tient par contre rigueur pour l’intention que vous y mettez. Allah est toutefois Pardonneur et Indulgent.

Le problème doit par contre être pris au sérieux quand on prête serment alors que l’on sait qu’on ne va pas tenir parole. Parmi les serments que les arabes de l’époque avaient pris l’habitude de prêter avec désinvolture, celui de ne plus approcher leurs épouses jusqu’à ce qu’ils en aient envie, uniquement dans le but de les embêter ! Ceci pouvait durer deux ans ou même plus sans que la femme n’ait de recours. Elle devenait pour ainsi dire ni mariée ni divorcée et se retrouvait dans une situation insupportable.

لِلَّذِينَ يُؤْلُونَ مِنْ نِسَائِهِمْ تَرَبُّصُ أَرْبَعَةِ أَشْهُرٍ فَإِنْ فَاءُوا فَإِنَّ اللَّهَ غَفُورٌ رَحِيمٌ (422) وَإِنْ عَزَمُوا الطَّلاقَ فَإِنَّ اللَّهَ سَمِيعٌ عَلِيمٌ (522)
224. Pour tous ceux qui font serment de se priver de leur femmes, un délai d’attente de quatre mois [sera observé]. Si toutefois ils renoncent [avant l’expiration du délai], Allah est alors Pardonneur et Miséricordieux ! 225. Et si jamais ils optent pour le divorce, Allah est certes Audient et Omniscient.

Il leur fut donc signifié que dans telle situation, la décision de rompre le serment devait être prise avant un délai maximum de quatre mois, sinon le divorce serait prononcé quoiqu’il arrive. C’était là une manière simple de faire recouvrer à la femme un de ses droits les plus élémentaires qu’elle avait injustement perdus.