Une parole agréable ou une simple excuse valent mieux qu’une aumône suivie de propos désobligeants.

La charité individuelle est sujette au sentiment de prépotence que ressent naturellement celui qui l’effectue à l’égard de celui qui en bénéficie. Quand un mendiant insiste dans sa mendicité, il vaut mieux être patient avec lui et lui répondre aimablement, plutôt que de l’engueuler ou de lui faire savoir qu’il énerve par sa demande! Autrement dit, esquiver gentiment un service qui nous soit demandé vaut mieux que de rendre ce service tout en grognant car on n’a pas trop envie de le rendre. Allah, soit-Il exalté, n’a que faire de cette aumône hautaine et de cette charité orgueilleuse qui, à la limite, deviennent nulles est non avenues!

Ceux qui dépensent leurs biens pour la Cause d’Allah sont à l’image d’un grain qui produit sept épis contenant chacun cent grains

Parmi les meilleures voies de dépenses auxquelles peut s’adonner le croyant, celles qui se font dans le sens du soutien de la cause de Dieu. Celui, en effet, qui procède dans ce sens, avec foi et abnégation, récolte dans l’au-delà une récompense de loin beaucoup plus précieuse que le bien qu’il a semé ici bas. Car, en fait, rien n’est difficile pour Allah dont la Grâce est sans limite. Le coefficient multiplicateur de Sa divine rétribution peut atteindre les 700 ou les dépasser. On peut cependant se demander mais quels sont les critères adoptés dans de telles rétributions ? Ou pourquoi certaines personnes sont-elles rétribuées encore plus que d’autres? La réponse est toute simple. Elle réside dans l’Omniscience de Dieu qui connaît les tenants et les aboutissants de tout acte effectué par l’homme et rétribue, en toute justice, en fonction de l’intention que ce dernier y aura mise et du degré de dévouement et de sincérité qu’il aura déployé et dont il aura fait preuve. Autrement dit Allah assujettit Sa Générosité à Son Omniscience..