Il s’agit de Abou Jaâfar ibn Jarir Tabari né en 224 de l’hégire dans le Caucase. Il quitta sa ville natale à l’âge de 12 ans dans le but de rencontrer les grands savants de l’Islam et d’acquérir le savoir divin. Il visita pour ce faire l’Irak, la Syrie et l’Egypte avant d’élire domicile dans la ville de Baghdad où son nom fut gravé en lettres d’or. Ali ibn abdallah disait de lui qu’il était un grand érudit ayant écrit pendant quarante ans chaque jours quarante pages. Un jour il demanda à ses élèves s’ils étaient motivés pour écrire une exégèse du Coran. Ils lui demandèrent combien cela prendrait-il. 30000 pages ! Il répondirent : cela nous prendrait toute notre vie et nous ne finirions pas ! Il leur dicta alors un résumé de 3000 pages. Bref, l’imam Tabari connaissait le saint Coran par cœur et avait une grande connaissance des variantes de lecture et des interprétations auxquelles se prêtent les versets du Livre sacré. Son savoir s’étendait aussi à la jurisprudence coranique et à la tradition du Prophète et de ses compagnons. Il fut également un grand historien puisqu’il légua un livre d’histoire de la plus grande qualité. Son exégèse est pour sa part incomparable en volume mais également en qualité des informations qu’elle contient.
Sa méthode se résume en cinq grands point :

Il se réfère toujours au Coran, à la Sunna et aux commentaires faits par les compagnons et leurs élèves

Il cite les différents avis émanant des compagnons et de leurs élèves et n’hésite pas à se référer à la langue arabe dans tout cela arriver à son objectif

Il n’hésite pas après argumentation à faire ses propres choix lorsqu’il existe une divergence entre ses prédécesseurs

Il s’intéresse aux variantes de lecture et les énumère autant que possible

Il s’intéresse à la grammaire mais également au Fikh et aux consensus des érudits à ce sujet et veille à toujours tirer des leçons pratiques du verset interprété

L’imam Tabari mourut un dimanche soir, en 310 de l’hégire, à l’âge de 86 ans et fut enterré à Baghdad.