Il s’agit de Abou Abdallah Mohammed ibn Ahmed El Kortobi. Sa date de naissance n’est pas consensuelle mais il fut un des plus grands savants du 7ème siècle de l’hégire. Andalous il eut comme grands maitres Ibn Rouaj, Ibn El Joumayzi et Abou El Abbés El Kortobi. Sa vertu et sa grande piété sont reconnues de tout le monde à tel point que son emploi du temps ne sortait guère de la prière et du grand Tafsir qu’il a légué. Son Tafsir est à ce titre considéré comme étant l’un des plus profitable à la communauté du fait des nouveautés qu’il y a incluses et des grandes leçons qu’il a tirées. Il légua également d’autres livres ayant traité divers sujets non moins importants. L’imam Eddahbi a dit de lui qu’il était un grand imam très compétent dont les connaissance peuvent être comparées un océan !
La méthode utilisée dont son Tafsir en a fait un essai de très grande qualité académique. En effet il y a adopté une méthode bien définie se basant successivement sur l’interprétation par analogie entre les différents versets puis sur les hadiths du Prophète puis enfin les dires des compagnons et de leurs élèves. Il y impulsa une note jurisprudentielle dont la qualité et la primauté restent indiscutables renvoyant chaque avis à l’érudit l’ayant émis et n’hésitant guère à prendre position. Ajouter à cela il s’applique à référer les hadiths qu’il cite sans oublier de faire allusion aux variantes de lecture du texte sacré et à l’importance de la grammaire et de la linguistique dans sa compréhension. Il dit de cela dans son introduction : Je me suis imposé dans ce livre de renvoyer chaque avis à celui qui l’a émis et chaque hadith à celui qui l’a rapporté car il se dit que le fait de dévoiler ses références bénit le savoir et lui donne de la baraka. Très souvent on trouve un hadith dans les livres du Fikh ou du Tafsir sans référence laissant les non connaisseurs désemparés ne sachant pas comment se comporter devant ledit hadith. Faut-il le considérer authentique et le mettre en œuvre sans douter ou le laisser en standby en attendant de l’authentifier ou de l’exclure. De même il évita de mettre dans son Tafsir les contes et les récits que l’on retrouve habituellement dans les essais antérieurs. Il s’appliqua plutôt à s’investir dans la déduction des lois et des règles que recèlent le texte sacré et qui sont censées régir la vie des fidèles.
L’imam El Kortobi mourut en 671 de l’Hégire. Que Dieu ait son âme.